Poème russe sur Bruxelles

Voici la traduction d’un poème écrit par une touriste russe de passage à Bruxelles, parue dans « Ich ben un Brusseleir », l’Opuscule Hors-Série #4  :

Bruxelles – Première impression

Bruxelles – le temps fluctue, s’évapore.
Une mosaïque d’art tout autour.
L’éclectisme. Des cloches si sonores.
Belgique, ton inoubliable tour.

Saint-Michel, cette belle cathédrale,
« Gothique ! » disait Hugo au goût sûr.
En elle, une puissance musicale,
Doux rêve qui s’envole vers l’azur….

Treurenberg. Cathédrale Immaculée.
Trois portails en ogive, trois quatrains.
Nous entrons. Les vitraux de Capronnier.
Les colonnes et leurs statues de saints.

Une telle chaire nous interpelle :
Qu’à jamais son baroque nous émeuve !
Grands Lustres. Lumières dans la chapelle.
Ruysbroeck nous ébahit par son œuvre.

Grand-Place. Votre beauté m’accompagne.
Les maisons des guildes sont du grand art :
« Le Cornet », « Le Tailleur », « Le Roi d’Espagne »,
« La Brouette », « Le Sac », et « Le Renard »…

Au « Pigeon », Hugo aimait son espace…
Dumas était logé chez les Bouchers[1].
Et j’écoute la voix de Boniface
Sur « La Chaloupe d’or » le bras levé…

L’hôtel de ville est plus beau que les guildes
Et sa pointe fière est vue de partout :
Michel transperce le diable terrible
L’Archange de la ville amoureux fou.

Соловьёва, 2015

 



[1] Il s’agit d’une confusion. Ce n’est pas Dumas mais Marx qui a donné des conférences dans cette maison.

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