Traduction inédite du Tourgueniev de Léon Chestov

En 1903, le philosophe russe Léon Chestov (1866-1938) préparait son analyse de l’œuvre de Tourgueniev. Ce travail inachevé ne parut en russe qu’en 1982.

Cette édition offre pour la première fois sa traduction française et compare les modifications effectuées entre le manuscrit original et les passages repris sous forme d’aphorismes dans L’Apothéose du déracinement.

Le lecteur pourra sentir les mouvements imperceptibles qui font du Tourgueniev, un texte-charnière dans la pensée de Léon Chestov.

« Les hommes ne savent guère réagir aux horreurs qui les entourent ; mais il existe des minutes où soudainement, avec une clarté incontestable, apparaît devant nous, violent et criant, le caractère incohérent et offensant de notre condition. À ce moment-là, nous sommes forcés de nous voir tels que nous sommes. Et alors le sol se dérobe sous nos pieds. »

« Люди мало умеют отзываться на происходящие вокруг них ужасы; но бывают минуты, когда дикая, вопиющая несообразность и обидность нашего положения вдруг предстает перед нами с неотразимой ясностью, и заставляет нас смотреть на себя. И тогда почва уходит из-под наших ног. »

Le traducteur, Maxime Lamiroy, maître en littérature russe et en philosophie à l’Université Libre de Bruxelles, est également l’auteur de Chestov, la lutte contre l’idéalisme (Editions Lamiroy).

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Titre : Tourgueniev / ТУРГЕНЕВ

L’Apothéose de l’absence de sol

Edition bilingue française / russe

Auteur : Léon Chestov / Лев ШЕСТОВ

Traduit du russe par Maxime Lamiroy

Illustration de couverture : Chestov par Alain Poncelet

Collection : Kniga

ISBN : 978-2-87595-211-0

Prix : 20 €

309 pages

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Poème russe sur Bruxelles

Voici la traduction d’un poème écrit par une touriste russe de passage à Bruxelles, parue dans « Ich ben un Brusseleir », l’Opuscule Hors-Série #4  :

Bruxelles – Première impression

Bruxelles – le temps fluctue, s’évapore.
Une mosaïque d’art tout autour.
L’éclectisme. Des cloches si sonores.
Belgique, ton inoubliable tour.

Saint-Michel, cette belle cathédrale,
« Gothique ! » disait Hugo au goût sûr.
En elle, une puissance musicale,
Doux rêve qui s’envole vers l’azur….

Treurenberg. Cathédrale Immaculée.
Trois portails en ogive, trois quatrains.
Nous entrons. Les vitraux de Capronnier.
Les colonnes et leurs statues de saints.

Une telle chaire nous interpelle :
Qu’à jamais son baroque nous émeuve !
Grands Lustres. Lumières dans la chapelle.
Ruysbroeck nous ébahit par son œuvre.

Grand-Place. Votre beauté m’accompagne.
Les maisons des guildes sont du grand art :
« Le Cornet », « Le Tailleur », « Le Roi d’Espagne »,
« La Brouette », « Le Sac », et « Le Renard »…

Au « Pigeon », Hugo aimait son espace…
Dumas était logé chez les Bouchers[1].
Et j’écoute la voix de Boniface
Sur « La Chaloupe d’or » le bras levé…

L’hôtel de ville est plus beau que les guildes
Et sa pointe fière est vue de partout :
Michel transperce le diable terrible
L’Archange de la ville amoureux fou.

Соловьёва, 2015

 



[1] Il s’agit d’une confusion. Ce n’est pas Dumas mais Marx qui a donné des conférences dans cette maison.

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Rencontre avec Andreï Kourkov le 4 octobre

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