A portée de crachat

crachat13Un acteur perdu sur la scène du monde

Ramallah-Paris-Tel-Aviv… Epopée tragi-comique ou l’extraordinaire voyage d’un arabe israélien qui ne sait plus à quelle identité se vouer… tant on lui refuse la sienne propre. Une pièce emblématique d’un monde écartelé, divisé, et qui semble condamné à l’affrontement, au refus du partage, à la constante négation du dialogue.

Une situation infernale et absurde qui nous invite à rire pour ne pas exploser.

 

À portée de crachat de Taher Najib
Traduit de l’hébreu par Jacqueline Carnaud
Interprète : Sam Touzani
Mise en scène : Richard Kalisz
Une réalisation du Théâtre Jacques Gueux
« Le propos sort de la question trop restrictive du Moyen-Orient (…) Il est appréciable qu’on soit enfin en présence d’une écriture dépourvue de tout esprit de revanche. »
Sam Touzani
Coproduction Théâtre Jacques Gueux – Dialogue et Partage – Espace Senghor – Centre Culturel Jacques Franck. Avec le soutien de l’Espace Magh, D’IMAJ, de la Cie des Nouveaux Disparus.
Avec l’aide de la Communauté française de Belgique – Service du Théâtre, des Tournées Art et Vie et de Wallonie-Bruxelles International.
Le texte de la pièce, dans l’adaptation en langue française de Jacqueline Carnaud, est édité aux Editions Théâtrales – Maison Antoine Vitez

richardkaliszRichard Kalisz

Né en 1945 à Lausanne, alors que la guerre la plus criminelle de tous les temps rend enfin les armes.

Diplômé de l’INSAS, en section mise en scène, après avoir bousculé l’école en préfiguration de 68, en avoir été exclu, puis réintégré 10 ans plus tard en tant qu’enseignant, il a été réalisateur de radio à la RTBF et à France Culture de 1967 à 1976.

En 1974, il a reçu « l’Antenne de cristal » (la plus haute récompense en matière de création radiophonique) pour l’émission «Il y a folklore et folklore » du Centre RTBF-Liège. Auteur de la célèbre séquence, «Epitaphes ou éloges funèbres pour la mort du Général Franco», il défraye la chronique en subissant une censure directe sans précédent à l’antenne. Sujet alors à une nouvelle exclusion, puis à une réintégration ultérieure avec la diffusion intégrale de «Disparition d’une famille» et, surtout, de «Visage interdit, figure détruite», l’émission «Par oui dire»,de Pascale Tison, lui rendra justice lors d’une émission intitulée «L’affaire Franco».

Chargé de mission pour la radio rurale en Afrique noire, il installe des stations de radio provisoires dans les villages du Tchad, du Burkina Faso et de la République Centrafricaine.

Directeur de la Fondation –Théâtre Jacques Gueux à partir de 1978, il crée et met en scène de nombreux projets théâtraux dont la ligne principale interroge et fait vivre la contradiction entre le corps, la pulsion sexuelle, le désir et les questions de société, voire politiques.

Parallèlement, il est l’auteur de nouvelles, de fictions, d’essais, d’articles polémiques, d’œuvres dramatiques, et a produit des travaux de recherches sur la culture orale et écrite de la classe ouvrière, collectages qui ont tous fait l’objet de publications et d’éditions discographiques.

Après avoir été enseignant en art dramatique au Conservatoire de Liège, il a été professeur à l’INSAS pendant 25 ans. Membre du Comité belge de la SACD, il a été co-fondateur avec Thierry Génicot de l’Atelier de création sonore et radiophonique.

Membre également, pendant plus de quinze ans, de la Commission consultative d’aide aux projets théâtraux, puis Président de la même commission, ainsi que du Conseil culturel du Centre Jacques Franck, il a pris en charge, actuellement, la Maison de quartier de Saint-Antoine, en tant qu’administrateur.

Sa dernière œuvre, « Visage interdit, Figure détruite » qui renoue avec la tradition de la « saga » (10 heures d’antenne) et qui affronte brutalement la guerre entre le « je et l’autre » – sans aucun tabou – vient de se voir attribuer la grand prix du Festival Longueur d’Ondes de Brest et le prix 2009 de la SCAM.

Quelques œuvres ou / et réalisations en points de repères : Jean Prolo, Entre deux guerres, Que le monde aille à sa perte, Les Bonnes, Dramuscules, Un opéra de quat’sous, Le violon sur le toit, L’instruction, Le Dybouk, La peur dévore l’âme, Passe muraille ( Grand prix du festival international d’Amsterdam), L’histoire commence à vingt heures, Le malade juif imaginaire, Le long voyage vers la jour, Hommage à Louis Lumière ( sélection Prix Italia), Salomé, Huis – Clos, Pour prendre Dieu de vitesse, Quelque chose d’Anne Frank.

Mais aussi : Ofélia, Tout est à vendre, Brussels stories, Le Juif imaginé, Salaud de client, Kalisky ou les pièges de la négation, etc.

Et encore, en production : Rap side stories, Utopies, Haine de la culture-culture de la haine, Festival de la culture hip hop.

A suivre, réalisations en cours :
– Tout le monde veut vivre / à propos des sans papiers
– La mort, probablement / maîtrise et mise en scène d’un enterrement
– A portée de crachat de Taher Najib avec Sam Touzani